encore un peu ??
Pour ceux que cela intéresse, il y aura bientôt quelques photos de la voiture. Souvenez vous du pick-up, ses chromes, sa peinture métallisée, son moteur V6 silencieux. Souvenez vous de l’homme qui tombe à pic et de son puissant bolide… et bien là, c’est pareil, mais version tracteur, genre le grand père de Mc Guyver. Je vous laisserai admirer sa ligne sportive, son intérieur cosy en ronce de noyer et sa calandre chromée. Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas passer à côté des ceintures avant (il n’y en a pas derrière) directement inspirées de ce que l’on pouvait trouver à bord d’un Tupolev dans les années 30. Bon, je ne vais pas discourir sur l’engin et m’étaler sur 3 pages. Je ne suis pas plus fan de voitures qu’avant mais à vrai dire, voilà un bolide qui ressemble plus à notre mode de vie. Et puis il va bien falloir que je mette les mains dans le cambouis un jour ou l’autre. Voilà pour le côté léger du jour.
les autres plus tard, là je vais perdre patience...
Pour un peu on se serait ennuyé…
Bon, ce week-end, nous nous sommes dit : « on termine la maison ». Alors nous voici avec du bois et du contreplaqué bien ficelé sur le toit du tank à rouler sur la piste poussiéreuse… épique ! Nous sommes prêt aux premières heures du jour (mouais…) pour attaquer les travaux, à savoir commencer à débarrasser le foutoir entassé dans l’ancien coin penderie. Ce coup-ci, tout est prévu : coin bureau avec des rayons pour les livres, une vraie penderie avec une vraie barre et tout et tout… du sérieux ! Encore une fois, c’était sans compter sur les impondérables. Au petit matin, pas de chat, je ne cherche pas il doit dormir dans un coin, ce que me confirme Pierre lorsqu’il se lève. Et il me l’amène… c’est là que je me rends compte qu’il y a un truc qui cloche. Hier il était frais et faisait le con en courrant après tout et n’importe quoi, et ce matin, le voici mou et raplapla… opération veto ? Mais non, la voiture ne démarre pas ! Il ne nous reste plus qu’a espérer que ce n’est qu’un coup de moins bien et qu’il se remettra tout seul (sans conviction aucune). Et comme il fait beau j’attaque le débit du bois pendant que Marie étale la peinture. Je laisse mes talents de mécanicien pour la fin de journée. Il faut noter que si je n’y comprends pas plus aujourd’hui qu’hier, la vision d’un moteur type tracteur m’effraie moins qu’un V6 plein de fils et d’électronique. Et si je ne pense pas me passionner pour la chose, je sens qu’il sera plus simple de m’intéresser avec ce genre d’engin. En plus je n’ai pas le choix.
Dimanche, jour funeste.
Malgré nos sombres pronostique, le chaton passa la nuit. Mais il va de mal en pis et si j’avais eu une once de courage, j’aurais abrégé ses souffrances. Pour les petits marioles au fond de la salle qui auraient envie de me faire remarquer que le pot d’échappement est rapide et indolore, je rappelle que la voiture ne démarre pas et que ce type d’exercice ne m’amuse aucunement. C’est donc au beau milieu de cette matinée pluvieuse que la bestiole passa de vie à trépas, sans un bruit, à l’instant même ou je réussissais à faire craquer le moteur de la voiture. Après quelques gros bouillons de larmes, les enfants repartent jouer comme si de rien n’était… ils ont raison, il faut en garder pour le moment ou on ira l’enterrer. Ce qui arriva comme il convient. Me voilà une fois de plus sous la pluie en train de creuser un trou assez profond pour que le chien Toto n’ai pas l’idée (il n’en n’a pas souvent mais sait on jamais) d’exhumer son éphémère camarade. Pendant ce temps, les enfants font un joli bouquet de trèfle que nous glissons entre les pattes du défunt avant de refermer son suaire d’éponge 100 % coton. Re-crise de larmes juste le temps de reboucher le trou. Larmes qui se tarissent au moment de tasser la terre de la sépulture… c’est si rigolo de sauter dans la terre ! Et puis on gère sa peine comme on peut non ? pour terminer la cérémonie, nous avons planté un plan de primevère à l’emplacement où repose la pauvre bête, juste à coté du petit lièvre de l’an dernier… à ce rythme dans quelques temps ce sera un véritable ossuaire ce coin là ! pour finir de consoler tout le monde, Marie fait des crêpes (sans rapport pour ceux qui feraient de rapides raccourcis) pendant que Théa fait ses gommettes de princesse et que Pierre révise ses mots invariables (qui ont tendance à varier assez souvent avec lui). Et oui, la vie continue et demain il y a école. En tout cas des journées comme celle que nous venons de passer, on s’en passerait volontiers…
Avec un peu de recul, j’en arrive à me dire que le matou devait avoir un défaut de fabrication : il soufflait pas mal et respirait vite, il n’était pas épais et rien n’indique que ses parents n’étaient pas au moins cousins…